[MEDIA] Le plan de la gauche pour faire fermer CNews

Le politologue d'extrême gauche Thomas Guénolé appelle à multiplier les signalements et les sanctions.
Capture d'écran franceinfo
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C’est son « devoir républicain ». Dans une interview diffusée le 17 juin dernier, sur le média communautaire Oumma TV, le politologue Thomas Guénolé a dévoilé le combat qui l’obsède : obtenir la fermeture de CNews. « Je pense que ça doit être notre objectif collectif, déclare-t-il. Il faut que nous, résistants contre la prolifération de l'extrême droite, on se donne pour objectif de réussir à faire fermer CNews. »

Comment procéder ? Rien de plus simple : « en multipliant les signalements, indique l’ancien membre de La France insoumise. Et à force de signalements, il y a des amendes, et à force d'amendes, il y a des sanctions qui montent en gradations. » Succès garanti.

https://twitter.com/SirenesFR/status/1936031283756326976

Ce n’est la première fois que notre homme appelle publiquement à la fermeture de CNews. En mai 2025, il avait publié un petit tutoriel décrivant pas à pas la marche à suivre pour saisir l’Arcom. Un processus à la portée de tous et qui ne prendrait pas plus de cinq minutes. « Voilà, je sélectionne la chaîne - ça va être CNews typiquement -, je donne l'heure et la date, je précise le programme – L’Heure des pro, forcément, détaillait-il à ses followers. Et à force d'être signalés à l’Arcom, CNews, Europe 1 et compagnie vont se prendre de plus en plus de sanctions par l’Arcom et, à chaque récidive, la sanction va monter d’un cran et ils finiront par devoir fermer. ». Imparable.

Une méthode éprouvée

Thomas Guénolé a une bonne raison de croire en sa méthode : elle a déjà fait ses preuves. « Une gradation des sanctions, c’est ce qui est arrivé à C8, rappelle-t-il. Et à la fin, vous vous retrouvez avec une interdiction de fréquence. »

En effet, de pareils appels à saisir massivement l’Arcom avaient été lancés sur les réseaux sociaux par des militants d’extrême gauche à l’encontre de C8. Les sanctions pécuniaires aux montants délirants avaient alors plu sur la première chaîne de la TNT, ouvrant la voie à une commission d’enquête, puis au retrait final du droit d’émettre. La gauche étant majoritaire ou influente aussi bien dans les autorités administratives que dans les instances juridiques, rien n’avait pu stopper la machine à censure.

La manœuvre est d’autant plus perverse qu’elle se fait au nom de « l’État de droit ». Le 10 juillet 2024, le président du FPL (Fonds pour une presse libre) a ainsi demandé à l’Arcom de « stopper » CNews au motif que la chaîne aurait « méthodiquement violé » les lois relatives à la lutte « contre le racisme, la xénophobie, les discriminations, les appels à la haine ». Et François Bonnet de s’appuyer sur les 60.000 euros d’amende infligés à CNews à la suite d’un débat au cours duquel deux invités avaient déclaré que « l’immigration tue ».

C’est la méthode Guénolé rigoureusement appliquée : une déclaration anodine mais à contre-courant de l’idéologie dominante, signalée en masse par des internautes politisés, punie par l’Arcom et servant ensuite à justifier une sanction supplémentaire, cette fois définitive.

Une intransigeance à géométrie variable

L’extrême gauche aurait-elle un problème avec la liberté d’expression ? Pas du tout, jure-t-elle. « Il s’agit seulement de faire respecter la loi », assure le président du Fonds pour une presse libre. Évidemment, rien de tel n’est exigé de l’audiovisuel public qui piétine pourtant quotidiennement ses obligations relatives au principe de neutralité et d’équilibre des points de vue. France Inter, France 2 ou France 5 sont régulièrement pointées du doigt en raison de leurs divers manquements, mais nous n'avons relevé sur différents sites de référence aucune sanction pécuniaire de l'Arcom depuis 2010, soit depuis quinze ans. Un simple hasard, sans aucun doute. Contacté, l'Arcom n'a pas encore répondu.

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Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

164 commentaires

  1. Encore ce fanatique qui essaye de revenir dans la lumière médiatique et qui voudrait, comme d’autres énergumènes rouges, nous imposer son point de vue. Qu’il retourne dans les abysses de l’invisibilité et de l’insignifiance d’où il n’aurait jamais dû sortir.

  2. Franchement, je trouve de bonne guerre la méthode Guénolé. Ce qui me chagrine, c’est que Damoclès, ou Frontières, ou qui vous voulez, ne fasse pas la même chose et ne nous alerte pas pour inonder l’Arcom lors des « écarts » du service public, d’Aphatie, etc. Inonder l’Arcom, par le temps qu’il fait, cela lui rafraîcherait la calebasse…

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