Procédure de dissolution de l’IESH : Marion Maréchal lanceuse d’alerte

« C’est la démonstration que quand il y a de la volonté politique, il y a des résultats et il y a des réponses ! » Tout sourire, Marion Maréchal, présidente d’Identité-Libertés, réagit dans une vidéo publiée sur son compte X à la procédure de dissolution lancée contre l’Institut européen des sciences humaines (IESH) de Château-Chinon dans la Nièvre.

Nous sommes à la veille d’une nouvelle victoire : grâce à notre mobilisation, l’IESH de Château-Chinon, le centre de formation des islamistes Frères musulmans est en voie de dissolution ! pic.twitter.com/cIqkJjfjx3

— Marion Maréchal (@MarionMarechal) June 26, 2025

L'IESH cité dans le rapport sur les Frères musulmans

Ainsi, le 23 juin, dans un communiqué, l’IESH accusait réception d'un courrier lui notifiant un projet de dissolution et craignait, par la même occasion, « un signal négatif adressé à toute une frange de la société investie dans la paix civile et le vivre ensemble ».

L’institut, qui se présente comme « un rempart intellectuel et pédagogique contre les lectures déviantes des textes religieux », prendrait-il des distances avec le frérisme dont la devise est « Allah est notre objectif, le prophète notre chef, le Coran notre loi, le djihad notre voie, la mort sur la voie d’Allah notre plus cher espoir » ? L’IESH apparaît pourtant dans le rapport « Frères musulmans et islamisme politique en France » rendu public par le ministère de l’Intérieur, le 21 mai dernier. Page 44, « en cohérence avec le triptyque frériste » prédication, éducation et social, l’IESH est décrit comme illustration du déploiement de l’Union des organisations islamiques en France (UOIF) dans « de puissants réseaux ». Malgré sa citation dans ce rapport, l’IESH jure que son « engagement repose sur une approche critique […] visant à déconstruire les discours extrémistes » et promet qu’en cas de décision effective de dissolution, « un recours en référé sera introduit sans délai ».

Un rempart contre la conquête islamique de l'Europe

Pour mémoire, en mai 2024, Marion Maréchal dévoilait, dans une vidéo, les « sept preuves de la dangerosité de cet établissement ». Parmi celles-ci, entre autres, le prédicateur musulman Youssef al-Qaradâwî, frériste, qui serait favorable à la mort des Juifs et défenseur de l'usage de la violence d'un mari envers sa femme, « qui a remis le diplôme à la première promotion de l’IESH », ou encore des cours qui seraient dispensés par Moncef Zenati, « le professeur en islam du rappeur Médine » et qui aurait accusé les Yézidis d’être des « adorateurs de Satan ».

À l’issue de cette vidéo, l’IESH avait dénoncé des « allégations mensongères » et porté plainte contre Marion Maréchal, « pour essayer de [m’]intimider et [m’]empêcher de dénoncer leur activité », souligne l'eurodéputée. Et le 4 décembre dernier, une « grosse opération policière » était lancée pour perquisitionner l’établissement visé par une enquête pour « des soupçons de blanchiment, d’abus de confiance ainsi que de non-respect de l’obligation de déclaration de financements étrangers, inscrite dans la loi de lutte contre le séparatisme adoptée en 2021 ».

Cet institut créé en 1990 à Château-Chinon forme deux cents étudiants par an. En attendant l’issue de cette bataille judiciaire qui devrait connaître des recours, donc, Marion Maréchal fustige « tous ceux qui cherchent à nous faire taire » et se félicite de « cette mesure qui est la démonstration que tous ceux qui cherchent aujourd’hui à mettre en place une conquête islamique de l’Europe n’arriveront pas à leurs fins, parce que nous nous dresserons sur leur chemin ».

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