[TRIBUNE] Florian M. aux assises : la France a-t-elle renoncé à se défendre ?

Il est urgent de réarmer juridiquement nos forces de l'ordre et de mettre en place une présomption de légitime défense.
Capture écran CNews
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C’est une concomitance qui en dit long sur l’état de notre pays. Au moment où la France, une nouvelle fois, se réveillait abasourdie par le bilan catastrophique des émeutes qui ont suivi le match de football « PSG – Inter Milan », la Justice annonçait le renvoi de Florian M. en cour d’assises. Florian M., ce policier motocycliste, auteur du coup de feu qui avait tué « Nahel » en juin 2023, est donc désormais accusé de meurtre et devrait, une fois les recours épuisés et s’ils ne modifient pas la décision des magistrats instructeurs, comparaître devant ses juges d’ici quelques mois.

Une intervention « inexcusable »

Il était difficile d’imaginer que les deux juges d’instruction en charge du dossier iraient à l’encontre des réquisitions du parquet de Nanterre. D’abord, parce que les orientations prises au début de cette affaire, en particulier du fait des déclarations d’Emmanuel Macron en faveur de « Nahel », avaient donné un ton manifestement hostile aux policiers intervenants. En effet, avant même le début de l’enquête policière, le président de la République avait dénoncé une intervention « inexplicable » et « inexcusable ». Un modèle de respect de la présomption d’innocence ! Ensuite, parce que plusieurs nuits d’émeutes particulièrement dévastatrices pour le pays avaient su mettre une pression suffisante sur nos institutions politiques et judiciaires pour que Florian M. soit considéré, dès le départ, comme coupable et mis en détention. Enfin, parce que lentement mais sûrement, les discours de la gauche, et surtout de l’extrême gauche mélanchoniste, selon lesquels « la police tue » ou « la police assassine » dans notre pays, ont fini par s’emparer des esprits faibles et couards de ceux qui nous gouvernent, jusqu’à faire des criminels des victimes et des forces de l’ordre des tueurs sans scrupules.

En cédant ainsi à « l’émotion », qui selon un certain Christophe Castaner, ancien ministre de l’Intérieur, « dépasse les règles juridiques », les juges se sont donc enfermés dans un dilemme dont ils ne pouvaient sortir qu’en prenant cette décision de renvoi en cour d’assises du policier. En effet, la légitime défense invoquée par Florian M. ayant été écartée, il ne restait guère d’autre solution du point de vue du droit, d’autant plus que l’ombre d’émeutes à venir se rappelait concrètement à leur bon souvenir. Dans un pays, que quelques milliers de casseurs ont fini par prendre en otage jusqu’à paralyser complètement le fonctionnement normal de ses institutions, il y a peu de chances que les juges d’appel ne modifient cette décision.

Le risque du chaos

Plus que jamais, l’insécurité juridique qui s’impose aux forces de l’ordre dans le cadre de leurs missions les plus basiques doit ou devrait réinterroger l’ensemble de la classe politique. S’il n’y a aucune chance pour que ceux qui sont en place le fassent, il appartiendra à ceux qui viendront de s’emparer de cette question. Il en va de l’avenir même de notre société, avant qu’elle ne bascule définitivement dans le chaos. Dans le cas d’espèce, il est urgent de réarmer juridiquement nos policiers et nos gendarmes, et de mettre en place une présomption de légitime défense. Ce faisant, c’est notre société qui fera également le choix de se défendre à nouveau face à des individus, des groupes ou des entités manipulatrices qui ont décidé de détruire nos institutions, notre culture, notre civilisation.

À travers l’avenir de Florian, qui encourt une peine de 30 ans de réclusion criminelle pour avoir simplement choisi de faire son métier et de défendre les honnêtes gens, c’est bien l’avenir de notre pays qui se dessine. Soit nous serons assez forts pour imposer « quoi qu’il en coûte » les règles de droit propres à une démocratie apaisée respectueuse des lois qu’elle s’est choisie. Soit nous laisserons par lâcheté et par laxisme une minorité manipulée et téléguidée nous imposer les siennes.

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Olivier Damien
Conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté, Commissaire divisionnaire honoraire

Vos commentaires

56 commentaires

  1. L avocat du policier demande au juge comment celui ci à son avis aurait pu stopper Nahel sans etre oblige de tirer. « …par une intervention divine??  » En fait cet avocat a partiellement raison il y eu une intervention divine..Incha’Allah ( Dieu le veut) et le dieu de Nahel en voulant sauver des innocents ( si Nahel serait repartis) à neutraliser l ange néfaste à travers la main du policier ( la justice selon dieu comme disent les terrorustes)

    • Ma réponse n’est pas une provocation du tout : simplement je me demande si le policier avait une obligation de mettre fin -sans limite de moyens- à l’état de dangerosité de ce foutu délinquant qui n’aurait pu que redémarrer dans une course folle et potentiellement mortifère. Merci de ne pas me gronder :-)

  2. Un meurtre n’est pas un assassinat, et il y a eu mort d’homme, même s’il s’agissait d’un délinquant notoire. Ce qui conduit forcément à un procès, car nous sommes dans un pays civilisé. La simple relaxe du policier sans jugement aurait eu pour effet de provoquer de nouvelles émeutes dont on se passera bien!
    Gageons maintenant que le bon sens – vu l’état du prévenu, très largement favorable à la clémence – sera fil conducteur de ce procès. Je parle contre moi, je n’y crois que très peu!

  3. Je le répète à l’infini. Le Président et le gouvernement de la France ont donné les clés du pays à la racaille. Aujourd’hui à Nice on a donné les commandes de l’éducation nationale aux islamistes. Où sont nos députés et sénateurs pour dénoncer ces faits et renverser ce président avant 2027 car l’urgence est là. Si demain la police et la gendarmerie ne sont plus en mesure de nous défendre il nous faudra prendre les armes nous mêmes. Cela s’appelle l’anarchie ou la guerre civile et toutes les limites sont franchies.

  4. Macron, qui ignore ce qu’est un pistolet et à quoi il peut servir, est mort de peur à l’idée qu’une Aissa Traoré puisse mettre le feu au pays. Alors, patron du Ministre de la Justice et, partant, du Procureur, il exige qu’on sacrifie un honnête policier, père de famille, jusqu’à le conduire aux assisses, alors que celui-ci n’a fait qu’empêcher un petit malfrat multi récidiviste de tuer ou d’estropier les passants. Ce qui va suivre aura des conséquences inouies.

  5. A quoi bon mettre en place  » une présomption de légitime défense « , quand, même le principe établi de « présomption d’innocence » est bafoué dès le départ par le chef de l’État dans son intervention empressée et déplacée, condamnant ainsi le policier à la vindicte populaire ….et à la rage des banlieues.
    Si l’avenir de Florian semble bien sombre, que dire de ce qui se profile pour l’avenir de ce pays  » où la lâcheté et le laxisme laissent une minorité manipulée et téléguidée  » nous imposer ses règles antidémocratiques.

  6. Je signale que l’Institut pour la Justice est à l’initiative d’une pétition de soutien au policier. Mme Axelle Thellier appelle justement, aujourd’hui, à accroître les signatures pour atteindre les 200 000 ! Alors, si vous n’avez pas encore signé c’est le moment de vous rendre sur le site de l’Institut pour la Justice, de signer et de transmettre à votre carnet d’adresses ! Merci pour le policier. La pétition sera remise au Tribunal le jour du procès par l’intermédiaire de l’avocat défendant le policier.

      • Si, moi, j’en parle tout le temps, en tant qu’adhérent à l’IPJ depuis sa création en 2007

    • Attention que cette louable démarche ne soit pas prise pour une tentative d’influencer le jury!

    • La pétition est actuellement en stand by, ayant été l’objet d’une attaque informatique, sans doute par les immondes gauchistes support des racailles de tout poil!

  7. Les juges sont à 70% de gauche voire extrême gauche !
    Les policiers ne peuvent plus tirer ! Génial, nous somme bien protéger NOUS, citoyens honnêtes !
    Sur la vidéo, on voit très bien que si le con ne redémarre pas, il n’y aurait pas eu de tir et que ce dernier a été dévié par le suspect qui repart ! C’est clair et net mais la justice actuelle n’aime pas le clair !
    Si la police n’a pas le droit de tirer, alors rendez vos armes et louez les nous pour après 2027. Merci.

  8. Monsieur le commissaire, vous êtes trop bon et mielleux dans vos réquisitoires pour défendre et justifier le procureur puis les juges d’instruction dans leur décision de renvoi. Ce policier n’a strictement fait que son devoir de mettre fin aux nuisances et aux risques que causait ce barbare racaille. Vous ne faites donc que corroborer et excuser mal à propos les dérives laxistes et injustifiables de la haute hiérarchie politique, policière et judiciaire actuelle. Honte à vous et à eux qui jouez contre votre pays et contre ceux qui y vivent depuis des décennies, de plus en plus dans l’insécurité et la peur.

    • Stop, vous insinuez – sans le vouloir – que le policier a voulu faire justice. Or, il a tiré sous le coup de la surprise et de la peur, et bien entendu sans intention de tuer, ses états de service en témoignent. L’auteur n’est pas mielleux, il a noté le refus de responsabilité des juges, qui ont préféré le renvoi aux Assises, et souligné que le renforcement de la Loi en faveur de la légitime défense aurait évité sans doute cette défausse.

  9. Si la France saine ne manifeste pas plus son soutien à ce Policier, dans 10 ans il n’y aura plus aucun honnête homme – ou femme- souhaitant intégrer la Police et si le Pouvoir est toujours aux mains des mêmes, la Police aura cette fois tous les droits…..C’est la Constitution que cette inculpation met en cause, défendre Florian, c’est défendre la souveraineté populaire inscrite dans la Constitution….Quelles que soient les manipulations sémantiques du Conseil Constitutionnel pour nous persuader du contraire, les Français n’ont
    jamais voté pour la situation actuelle de la Justice….
    Et si elle convient à certains magistrats, ils sont en porte à faux avec la Constitution. A eux de partir.

    • Vous avez parfaitement raison et tous ne voudront qu’être politiques pour s’en mettre plein les fouilles sur le dos des gueux et invoquer en permanence le seuil leitmotiv qu’ils connaissent: ni responsables ni coupables. Bel avenir !

  10. 40 ans de renoncement par manque de courage. C’est simple avec pour compliquer les choses des députés LFI écolos et socialistes qui haïssent la France et ses valeurs et veulent la livrer à l’islamisme

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